Dans la Drôme, le coup d’envoi des Classes Culturelles Numériques, pilotées par LUX Scène nationale de Valence, a été lancé le 2 octobre. Photographe, auteur, illustratrice et plasticien vont utiliser la plateforme, tout au long de l’année, pour travailler en simultanée avec 40 classes.
C’est parti pour la Xe édition des Classes Culturelles Numériques (CCN) dans le territoire de la Drôme. Les outils numériques des CCN vont permettre de mettre en relation les élèves et leurs enseignants avec des artistes et des lieux culturels pour mener des projets éducatifs et artistiques. Piloté par LUX Scène nationale de Valence, le projet CCN dans la Drôme est financé par le Conseil Départemental de la Drôme, la Drac Auvergne-Rhône-Alpes, en collaboration avec le Rectorat de Grenoble (Daac et Dan).
Cette année, quatre artistes et près de 40 classes (de la 6eme à la 3eme) participent aux CCN ! Grâce à la mise en place de la plateforme, des projets culturels et collaboratifs vont être menés pendant toute l’année scolaire.
Des projets variés mêlant créativité et disciplines artistiques
Migration, portrait, écologie ou encore récits d’enquêtes, les élèves de la Drôme vont devoir faire travailler leur imagination autour de thèmes variés. L’année sera rythmée par quatre consignes auxquelles chaque classe devra apporter une réponse via la plateforme « Classes Culturelles Numériques », jonglant entre univers réel, virtuel et imaginaire.
Les premières consignes, qui prennent la forme d’exercices ultra créatifs, ont été données début octobre et les réponses des élèves sont attendues pour le 12 novembre. Chaque classe pourra ensuite consulter l’ensemble des contributions, mais aussi échanger, tant avec l’artiste qu’avec les autres classes participantes. Des rencontres entre artistes, enseignants et élèves sont également prévues entre décembre et janvier, pour matérialiser les liens entre les différents acteurs et faire avancer les projets.
Rassembler pour mieux créer
Grâce aux Classes Culturelles Numériques, les participants vont pouvoir s’affranchir des contraintes géographiques et créer du lien sur des territoires quelquefois éloignés. Ainsi, le projet participe au décloisonnement et à l’irrigation culturelle des territoires. La mise en réseau des processus créatifs, de même que les thèmes abordés par les artistes (détournement d’objets, migration, construction identitaire, construction mentale d’un ailleurs) contribueront à rapprocher quartiers, villes et villages. Un rapprochement qui se concrétisera, pour les élèves et leurs professeurs, en fin d’année scolaire avec la rencontre de l’ensemble des acteurs lors de la restitution collective finale.
Quatre artistes engagés
Aurore Valade, photographe, initiera les élèves au récit photographique et biographique afin qu’ils se racontent et opèrent ainsi des passages du réel à la fiction, permettant d’appréhender ainsi la construction de l’identité.
Avec Delphine Perret, auteure et illustratrice, les élèves devront inventer une planète, imaginer à quoi elle ressemble, comment vivent ses habitants, de quelle nourriture ils se nourrissent, quel est leur système de transport ou leurs loisirs…
Lionel le Néouanic, plasticien, graphiste, illustrateur et auteur, va les amener à créer des œuvres de récupération. Les élèves devront jouer avec les images, les matières, les objets, les mots et les sons ; récupérer et détourner des œuvres existantes, qu’elles soient plastiques, photographiques, littéraires ou musicales.
Gaëtan Doremus, auteur et illustrateur, se propose d’évoquer avec les élèves une migration dont le voyage passe par leur commune. Ce travail sera multimédia, et chaque consigne permettra de se poser la question de la forme adaptée au propos.
Rédaction : Agnès Brun